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Lutter contre le plagiat et l’utilisation frauduleuse des intelligences artificielles

Le plagiat résulte souvent d’un manque de maîtrise des règles de citation, d’un usage non réfléchi du copier-coller ou d’un recours inapproprié à l’intelligence artificielle.

Pour y répondre, les établissements mettent en place des actions de sensibilisation : conseils pratiques, rappels des règles, formations et mobilisent des outils de détection pour prévenir ces dérives.

La lutte contre le plagiat concerne toute la communauté universitaire : étudiants, enseignants, chercheurs, personnels administratifs.

Elle s’inscrit dans une démarche globale incluant :

  • La signature d’une charte d’engagement
  • Des formations ciblées
  • L’utilisation d’outils de détection
  • Des recommandations claires sur les sanctions possibles

Chiffres clés

  • 18 établissements bénéficient de la solution logicielle Compilatio
  • 1 campagne de sensibilisation à l’échelle du site
  • 10 conseils et bonnes pratiques

Utilisation des intelligences artificielles génératives

Les intelligences artificielles génératives produisent des textes en s’appuyant sur de grandes quantités de contenus existants. Elles peuvent reprendre des idées, des formulations ou des données sans en citer clairement l’origine.

Si vous utilisez ces outils dans un travail universitaire, vous devez :

  • Vérifier l’exactitude des informations générées ;
  • Identifier les sources d’origine si elles sont reconnaissables ;
  • Citer correctement l’outil utilisé et les contenus intégrés.

Plagier, c’est prendre un gros risque !

Le plagiat est une faute grave dans le cadre des études supérieures. Lorsqu’un cas de plagiat est avéré, il peut entraîner des sanctions importantes.

Chaque établissement dispose d’une section disciplinaire chargée d’examiner ces situations. Les sanctions varient selon la gravité des faits, mais peuvent aller jusqu’à l’exclusion temporaire ou définitive de l’établissement.

Voici, par exemple, une décision d’une université française (décembre 2024) : :
« En vue de soutenir sa thèse de doctorat [..], Mme X a produit un manuscrit comportant 183 pages de textes plagiés, soit 42 % du contenu total de la thèse, provenant de
82 sources précisément identifiées […], traduits par la doctorante à l’aide d’un logiciel en ligne. […] Mme X est sanctionnée d’une exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supérieur. »

Citer correctement ses sources

Le plagiat consiste à reprendre, même involontairement, le travail d’un autre sans le mentionner. Pour l’éviter, il est essentiel de distinguer clairement ce qui vient de vous de ce qui est emprunté.

Voici les deux pratiques courantes :

  • Citer un extrait : utilisez des guillemets, de l’italique et indiquez l’auteur.
  • Reformuler (paraphraser) : réécrivez avec vos mots

Dans les deux cas, mentionnez l’auteur dans le texte et détaillez la référence dans votre bibliographie, selon les consignes de votre établissement.

En cas d’utilisation d’un outil d’intelligence artificielle, précisez :

  • Le nom de l’outil interrogé
  • La date de génération
  • Le type de contenu (texte, image, vidéo, etc.).

Conseil : utilisez un logiciel spécialisé pour archiver vos sources au fil de vos lectures. Citer correctement prend du temps : évitez de le faire à la dernière minute !

Détection du plagiat : ce que vous devez savoir

Enseignants, lors de vos évaluations de travaux, plusieurs indices peuvent vous alerter.

Un changement soudain de style, l’absence de sources ou un vocabulaire inhabituel. Une lecture attentive reste la première étape pour repérer un contenu non original.

Vous pouvez également utiliser un logiciel de détection du plagiat et d’utilisation frauduleuse de l’IA. Celui-ci compare les travaux remis avec des contenus en ligne et identifie les passages copiés ou générés par une intelligence artificielle. Un rapport vous aide à analyser les similitudes détectées.

Étudiants, gardez en tête que ce logiciel est largement utilisé dans les établissements du site universitaire Lyon Saint-Étienne.

Un marché est actuellement en cours entre la ComUE et la société Compilatio au bénéfice des universités Claude Bernard Lyon 1, Lumière Lyon 2, Jean Moulin Lyon 3, Jean Monnet et des établissements et écoles suivantes : CNSMD Lyon, CPE Lyon, ECAM LaSalle, École Centrale de Lyon, Mines Saint-Étienne, ENSAL, ENSSIB, ENS de Lyon, ENTPE, INSA Lyon, ISARA Lyon, Sciences Po Lyon, UCLy et VetAgro Sup.