Portrait, Appel à projet

Ils font l'Université de Lyon : portrait de Pierre-Antoine Geslin

Le 25 juillet 2019

L'Université de Lyon est partie à la rencontre de Pierre-Antoine Geslin, chargé de recherche CNRS au laboratoire de Science des Matériaux MATEIS, lauréat IMPULSION 2019.

Quel est votre parcours ?

Diplômé de Mines Saint-Étienne, j’ai effectué mon doctorat au laboratoire d’Etude des Microstructures (LEM) à l’ONERA, au sud-ouest de Paris. Suite à mon doctorat, j'ai suivi une formation postdoctorale à Boston, aux Etats-Unis, à la Northeastern University puis à l’Institut Lumière Matière (ILM) à l’Université Claude Bernard Lyon 1. En 2017 j’ai obtenu un poste d’enseignant-chercheur à la Tohoku University à Sendai, au Japon. Depuis 2018 je suis chargé de recherche CNRS à MATEIS.


Parlez-nous de votre projet de recherche

Un de mes axes de recherche porte sur l'étude du comportement mécanique des métaux et alliages. Dans ce cadre, je développe et j'utilise des outils de simulation numérique pour étudier et prédire le comportement plastique des alliages afin de pouvoir optimiser leur composition et les processus de fabrication des pièces métalliques. En particulier, la déformation plastique (ou déformation permanente) d'une pièce métallique est permise par le déplacement de défauts nanoscopiques du réseau cristallin appelés dislocations. La compréhension approfondie de ces mécanismes de plasticité permet d'orienter les futurs développements d'alliages: en modifiant leur composition et leurs microstructures, on peut tenter d'intensifier les effets de durcissement mis en évidence par mes simulations numériques. A moyen ou long terme, ces recherches contribuent concrètement au développement de meilleurs alliages métalliques permettant notamment un allègement des structures dans les transports et donc une économie de matières premières et de carburant.


Que vous a apporté l’action IMPULSION ?

Le projet IMPULSION a été particulièrement bénéfique pour mes activités de jeune chercheur. Il m'a permis d'embaucher un post-doctorant sur une période d'un an qui travaillera à mes côtés à partir d’Octobre 2019. De plus, la dotation du projet a également permis d’acquérir des serveurs de calculs de haute performance pour mener à bien les calculs numériques à l'échelle atomique nécessaires à l'étude des dislocations. Enfin, la dotation m'a aussi permis de participer à plusieurs conférences, permettant d'accroitre ma visibilité au sein de la communauté française et internationale.


Que pensez-vous que ce type de programme d'attractivité puisse apporter au site Lyon Saint-Étienne ?

Selon moi, ce type de programme augmente considérablement la visibilité de jeunes chercheurs, en leur permettant non seulement de démarrer leur activité dès leur arrivée mais aussi de voyager à la rencontre d'autres acteurs de leur discipline afin de démarrer des collaborations fructueuses tôt dans leur carrière.


Pourquoi avez-vous choisi le site de Lyon Saint-Étienne pour conduire vos recherches, plutôt qu’une autre ville en Europe ?

Le site de Lyon-Saint-Etienne demeure un des pôles importants de recherche en sciences des matériaux en France et en Europe, ce qui permet d'évoluer dans un environnement riche et ouvre de nombreuses possibilités d'interactions et de collaboration au sein d'une même université. De plus, la région Auvergne Rhône-Alpes est un lieu très attractif pour les industries innovantes dont le développement repose bien souvent sur des collaborations avec des organismes de recherche. Venant de la recherche fondamentale, ces types de collaborations constituent également une finalité intéressante de mon travail.