Portrait

Ils font l’Université de Lyon : portrait d’Alexandra Pech

Le 21 juin 2019

crédits : Juliana Noli pour l'École urbaine de Lyon
crédits : Juliana Noli pour l'École urbaine de Lyon

L'École urbaine de Lyon est partie à la rencontre d’Alexandra Pech, doctorante en Anthropologie à l'ENS de Lyon, dont le sujet de thèse croise les thèmes d'alimentation et d'anthropocène.

Quel a été votre parcours avant la thèse ?

Après un bac littéraire, j’ai décidé de faire une classe préparatoire, car je n’avais pas envie de me spécialiser directement au sortir du lycée. C’est au cours de ces deux années que je me suis découvert une passion pour la question de l’alimentation et de l’agriculture. J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur l’agriculture et c’est ainsi que j’ai fait ma première expérience de WWOOFing (travail volontaire dans une ferme). C’est aussi pendant cette classe préparatoire que j’ai réussi à rattacher mon intérêt de longue date pour la compréhension des systèmes de pensée et des cultures non européennes à une discipline identifiable : l’anthropologie.
Suite à la prépa, j’ai donc fait une licence d’anthropologie à l’Université Paris Descartes, puis le master Environnement Dynamiques des Territoires et des Sociétés (EDTS) du Muséum d’histoire naturelle de Paris, mention « anthropologie de l’environnement ».
Pour mon stage de recherche de fin d’études, j’ai eu l’opportunité de partir trois mois dans une communauté périurbaine d’Amazonie équatorienne afin d’étudier le modèle alimentaire local dans le cadre d’un projet d’éducation nutritionnelle. Cela m’a donné envie de poursuivre la recherche en doctorat.
Après mon master, j’ai pris une année « off » pour construire un projet de recherche qui s’est concrétisé par l’obtention d’un contrat doctoral à l’École urbaine de Lyon !


Sur quel sujet de thèse travaillez-vous ? Autour de quels enjeux et quels objectifs ?

Depuis octobre 2018, je mène une recherche qui mêle géographie et anthropologie autour de la notion d’« environnement alimentaire » des adolescents. Plus précisément, je m’intéresse à la manière dont différents espaces s’entrecroisent dans la vie d’un adolescent et viennent influencer ses pratiques alimentaires, que ce soit l’espace familial, amical, scolaire, médiatique, etc. Pour mener cette recherche, je travaille à partir du Projet Marguerite, une initiative pédagogique autour de l’alimentation et de l’agriculture, déployée dans plusieurs collèges de la région lyonnaise et à l’étranger.
L’enjeu de ce travail est de mieux comprendre quels sont les différents facteurs qui influencent les pratiques alimentaires des adolescents.
Enfin l’objectif de cette recherche est de produire un outil d’aide à la décision pour réunir autour de la table ceux qui font l’environnement alimentaire des adolescents : commerçants, parents, politiques, enseignants, adolescents eux-mêmes, etc.


Quelles opportunités scientifiques et de formation apporte l’École urbaine de Lyon  ? 

Outre la formation doctorale « Compétences complémentaires en études urbaines anthropocènes », l’EUL offre à ses doctorants de nombreuses opportunités d’acquérir des compétences valorisantes à l’intérieur et à l’extérieur du monde de la recherche. En plus des multiples conférences scientifiques proposées par l’EUL auxquelles j’ai pu assister, j’ai eu l’occasion d’intervenir lors d’un débat public aux Archives municipales de Lyon et d’animer un plateau-radio lors du festival « À l’école de l’anthropocène » en janvier dernier et un autre en juin dans le cadre des Mercredis de l’Anthropocène, sur le thème de l’agriculture urbaine.


Propos recueillis par Anne Guinot, École urbaine de Lyon.