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Ils font l'Université de Lyon : collectif Ansthelle

Le 18 avril 2019

© Laurent Carpentier
© Laurent Carpentier

L'Université de Lyon est partie à la rencontre d'Esthelle Frois et Antoine Bouré, membres du collectif Ansthelle, diplômés de l'École supérieure d'art et design Saint-Étienne et lauréats de l'appel à projets Les Arts du campus avec leur projet « Erreur de conception ».

Comment est né le collectif Ansthelle ? Quelle en est la finalité ?

Le collectif est né du projet « Erreur de conception » mais il se veut pérenne. Nous considérons que cette première exposition n’est qu’un début, une expérience. Nous souhaitons améliorer le principe et continuer de proposer des événements liés à l’exposition du design et à son accessibilité au plus grand nombre. De fait, le collectif perdurera dans cette optique et nous espérons rassembler des personnes, artistes, designers, artisans et créatifs de toutes sortes pour travailler ensemble.

Parlez-nous du projet « Erreur de conception » porté par votre collectif.

« Erreur de conception » est notre premier projet professionnel de grande envergure. C’est une exposition qui s’est tenue dans le cadre de la Biennale internationale du Design de Saint-Étienne. Ce projet nous a permis de mettre en avant les nombreuses déclinaisons du design. Le design est une méthode, une façon de penser et de concevoir tout type de projet, qui prend évidemment en compte des critères esthétiques, mais aussi sociaux, économiques, techniques, technologiques et politiques. La scénographie de l’exposition a été pensée pour que chaque élément nous donne une information sur le projet, à la manière d’une cartographie. Puis, au centre de l’exposition, nous avons installé une table où les personnes pouvaient s’exprimer, critiquer positivement ou négativement les projets, apporter des regards et des commentaires sur l’exposition. Cela nous a permis d’obtenir des retours quotidiens sur leur expérience.

Pouvez-vous nous expliquer l’origine du nom « Erreur de conception » ?

Il y a deux raisons. La première, triviale, est que nous aimons utiliser des noms liés à des chansons ou des films (ici nous faisons référence à la chanson Failure by Design du groupe Brand new). La seconde, plus fondée, fait écho à l’erreur de conception que l’on peut se faire sur le design. À travers l’exposition, nous avons souhaité déconstruire les stéréotypes que certaines personnes peuvent avoir sur la discipline.

En tant que lauréat de l’appel à projets Les Arts du campus, quel a été l’intérêt de participer aux JACES ? Et, quel soutien concret vous a apporté l’IDEXLYON ?

Les Journées des arts et de la culture dans l’enseignement supérieur permettent d’avoir une visibilité qui dépasse le territoire stéphanois et le cadre de la Biennale internationale Design de Saint-Étienne. Cette action nationale a promu notre projet au-delà du milieu du design, ce que nous recherchions particulièrement car l’exposition s’adressait au grand public.
Le soutien de l’IDEXLYON nous a aidé à concrétiser notre projet avec une aide financière indispensable, grâce à laquelle nous avons pu, par exemple, inviter des intervenants tout au long de l’exposition. Le fait qu’une telle structure nous ait soutenus nous a d’autant plus motivés. Cela nous a prouvé que le projet intéressait. Nous l’avons pris comme un gage de confiance qui nous a poussé à travailler le projet à 200%.