Projet LYSiERES² : pari réussi pour la première résidence croisée chercheur/journaliste

Le 1 mai 2024

© Université de Lyon
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La première résidence croisée chercheur-journaliste, dans le cadre du projet LYSiERES², a eu lieu de septembre 2023 à mai 2024. Durant six semaines, la journaliste du Progrès Sylvie Montaron, accompagnée la plupart du temps de sa collègue Muriel Florin, et la chercheuse de l’Institut NeuroMyogène, Caroline Brun ont partagé leur quotidien et échangé sur leurs métiers respectifs.

Les résidences croisées chercheur/journaliste, dans le cadre du projet LYSiERES², ont pour objectif de faire se rencontrer les deux professions, qui sont parfois en relation mais dont les fonctionnements et impératifs différent largement. Après plusieurs semaines de travail en binôme chercheur/journaliste, la résidence permet de mieux comprendre les problématiques de chaque corps de métier, et ainsi faciliter la collaboration entre les deux professions dans un objectif commun de production et de diffusion des savoirs.

La période d’immersion, d’une durée de quatre semaines, a été déterminante pour créer une synergie et une relation de confiance entre les deux résidentes. En effet, si la journaliste avait l’habitude de traiter de sujets scientifiques au sein de la rédaction du Progrès, sa représentation du métier de chercheur et de la recherche en général n’était que partiel. Pour un journaliste, l’environnement de la recherche reste un univers peu accessible avec un fonctionnement complexe.

Accompagnée par Caroline Brun, Sylvie Montaron a pu rencontrer l’ensemble des membres d’un laboratoire de recherche : du doctorant au directeur de laboratoire, en passant par l’ensemble des services administratifs, en particulier le service financier. Elle a également pu assister à des colloques où différentes équipes de recherche de plusieurs laboratoires se rencontrent et échangent sur leurs recherches respectives, mais aussi des rencontres avec des financeurs privés. Autant d’événements qui rythment la vie d’un laboratoire de recherche, sans toutefois être toujours accessibles aux journalistes. Ainsi, cette résidence aura permis à Sylvie Montaron de mieux comprendre les mécanismes de la recherche en train de se faire, sa temporalité et, plus spécifiquement, les enjeux que représentent le financement des recherches et le système de publication.

Développer un lien de confiance

Côté recherche, Pop'Sciences a fait le choix de sélectionner une personne avec peu d’expérience avec les médias ou en médiation scientifique. La résidence a ainsi permis à Caroline Brun d’avoir un autre regard sur les médias et d’accorder plus de confiances aux journalistes. Les chercheurs ont parfois de la méfiance vis-à-vis des journalistes quant à la retranscription d’informations scientifiques, qui peuvent parfois être déformées, ou reformulées de manière trop simpliste aux yeux du ou de la chercheuse. Suite à cette expérience très positive, Caroline Brun a eu plus de plaisir et surtout moins d’a priori à répondre aux sollicitations des médias. Grâce à l’expérience de Sylvie Montaron, elle a également pu développer des compétences en médiation scientifique pour parler de ses recherches. C’est non seulement leur regard respectif qui a évolué, mais également leurs pratiques, tant pour les journalistes que pour la chercheuse. Au-delà des deux résidentes, cette aventure humaine a également touché et sensibilisé, à ces enjeux, les membres du laboratoire et de la rédaction impliqués.

Entre les conférences de rédaction et les manipulations en laboratoire, le binôme de Caroline Brun et Sylvie Montaron a également travaillé sur la production de supports de médiation concernant les relations chercheur/journaliste, comme une bande dessinée sur les idées reçues entre les deux professions par exemple.
 

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