Ils font l'Université de Lyon : portrait de Luisa Mesquita

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai 23 ans, je suis avocate et étudiante en master de Droit pénal. Je suis née à Goiânia, ville située près de Brasília (capitale du Brésil). À 17 ans, je suis partie étudier à la Faculté de Droit de l’Université de São Paulo. En 2015, j’ai eu l’opportunité d’intégrer
la Licence en droit français délocalisée à São Paulo initiée par les projets PITES (Partenariats internationaux triangulaires d’enseignement supérieur). J’ai obtenu cette année ma double licence de « bacharel em Direito brasileiro » et de droit français.

Vous avez poursuivi vos études de droit dans le cadre du programme PITES, quelles sont les spécificités de cette formation ?

La coopération inter-établissements entre les universités Lumière Lyon 2, Jean Moulin Lyon 3 et Jean Monnet avec l’Université de São Paulo est à l’origine de la création de cette licence en droit délocalisée au Brésil. Cette formation bénéficie du soutien privilégié du bureau de représentation de l’Université de Lyon, installé à São Paulo.
Grâce à cette double formation, j’ai pu concilier mes études de droit brésilien et de droit français. L’occasion de mieux percevoir les nombreuses similitudes qui existent entre les deux, mais aussi d’approfondir les deux différences cruciales que sont l’influence du droit de l’Union européenne sur le droit français d’une part, et le droit administratif d’autre part. En effet, contrairement aux pays membres de l’Union européenne, au Brésil, aucune loi extérieure ne peut venir influencer le droit national.

Selon vous, que peut vous apporter la co-diplomation dans votre future carrière professionnelle ?

Je pense que la principale contribution du programme PITES à ma carrière est précisément de pouvoir avoir une vision plus large, complète et universelle du droit. Chaque pays ayant ses propres spécificités en matière d’études juridiques, la connaissance des différents systèmes, acquise au cours de mon cursus universitaire, m’a permis d’acquérir une ouverture d’esprit et de prendre du recul sur le droit de mon pays d’origine.
En 2015, j’ai réalisé ma première recherche scientifique autour du thème de « L’analyse critique de la privatisation des prisons en tant que solution pour les problèmes pénitentiaires ». L’étude du modèle français sur la gestion déléguée des établissements pénitentiaires, ainsi que celle du modèle américain de privatisation totale des prisons, étaient indispensables pour que je puisse tirer les conclusions de cette question à la lumière de la réalité juridique et sociale brésilienne.

Retrouvez ce portrait dans le rapport d'activité 2018