Portrait

180 secondes avec... Bastien Marguet, ancien candidat MT180, promotion 2022

Le 28 février 2023

Bastien Marguet, promotion MT180 2022 © Stéphane Balmain-IUT Lyon1
Bastien Marguet, promotion MT180 2022 © Stéphane Balmain-IUT Lyon1

À l'occasion de la dixième édition du concours international francophone, (re)découvrez 10 candidats et candidates emblématiques des finales locales "Université de Lyon". Pour cette dernière semaine d'interviews, le CNRS Rhône-Auvergne et la ComUE Université de Lyon ont retrouvé Bastien Marguet, candidat de la promotion MT180 2022.

  • Son sujet de thèse : Modélisation de la naissance des joints de grains dans les matériaux bidimensionnels : application au graphène
  • Thèse réalisée à l'Université Claude Bernard Lyon 1 au sein du laboratoire Institut Lumière Matière (ILM)
  • Promo MT180 2022


Votre parcours depuis votre participation à MT180J’ai participé au concours il y a quelques mois à peine. Depuis, j’ai passé un été très chargé par la rédaction de ma thèse suivie de la soutenance au mois d’octobre. C'était une grande satisfaction d’être diplômé, et un grand soulagement de pouvoir passer au projet suivant !
Votre activité professionnelle actuelle ?J’ai été recruté comme professeur (PRAG) à l’IUT de Lyon 1 au mois de septembre, en parallèle de la fin de ma thèse. C'était une période très prenante, mais mes collègues et même mes élèves me soutenaient. Maintenant, j'enseigne à plein temps en maths et en physique à l’IUT Génie Chimique - Génie des Procédés. Cette première année se déroule à merveille !Pourquoi avoir participé au concours MT180 ?J'ai réellement découvert l'événement lorsque j’étais en stage à Grenoble en 2019, j'ai assisté à la finale nationale qui s’y est déroulée. Rien qu’en étant dans le public, j'ai trouvé l’expérience incroyable, j'étais porté par les présentations, les doctorants étaient passionnés par leur sujet et le public était très bienveillant, venant pour apprendre et découvrir. Je me suis alors promis de participer au concours pendant mes années de thèse. De plus j'avais déjà commencé à enseigner, je voulais apprendre à réellement captiver un public. Qu’est-ce que votre participation à ce concours vous a apporté que ce soit d’un point de vue professionnel ou personnel ?D’un point de vue personnel, j’ai énormément développé mon aisance, ma confiance à l’oral et bien sûr ma capacité de pédagogie. Il y a un truc que j’utilise tout le temps encore maintenant : si je ne comprends pas un concept complexe, je tente de me l'expliquer en 3 phrases simples. Si je n'y arrive pas, c’est que je ne l’ai pas vraiment compris moi-même. Et ensuite, j'ai appris à raconter une belle histoire qui peut séduire le public mais en y glissant des éléments plus complexes. Professionnellement, c'est fou. J'ai été invité sur des plateaux TV pour parler de graphène. Le concours donne une énorme visibilité de son thème de recherche au grand public. Pendant ces 3 années il n'y a aucun doute, c'est ça qui a le plus fait parler de mon doctorat ! Vous vous souvenez encore de votre pitch de MT180 ?Après le concours j'étais passé à autre chose, je n'étais plus capable de poursuivre après la troisième phrase. Mais fin janvier, on m'a proposé de refaire ma présentation devant des lycéens, je me suis alors réécouté quelques fois en essayant de doubler ma voix, et comme c’était encore frais, mon discours m’est vite revenu. Votre meilleur souvenir de votre expérience MT180 ?Il y en a plein ! Mais le meilleur, c’était la demi-finale nationale à Paris. Elle s’est déroulée sur trois jours, nous étions une soixantaine de doctorants, on avait vraiment le temps de se rencontrer, de rigoler, de jouer, et on était tous passionnés de vulgarisation : on avait gagné nos finales locales. J'y ai fait de belles rencontres. Pendant les finales c'était trop court, et tout le monde s'oublie vite.Votre conseil aux doctorants candidats de cette année ?Monter sur scène et parler de science devant 300 personnes qui ne connaissent rien à votre sujet, ça n’arrive sûrement qu’une fois dans une vie, c’est une chance énorme, ça se saisit. Et petit à petit au fil des étapes, j'ai aussi compris que ce concours est plus qu’un petit jeu où on raconte sa thèse en 3 minutes, c’est vraiment une belle porte d’entrée pour porter haut les couleurs de la science dans l’espace public et médiatique. Profitez, ressentez ce que le public vous donne, c'est un instant court alors vivez-le à 100 % !