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Ils font l'Université de Lyon : Lauriane Locatelli

Portrait de Lauriane Locatelli,  jeune chercheuse du laboratoire d’Histoire et Sources des Mondes Antiques (HiSoMA). Lauriane a effectué en 2019 son post-doctorat dans le cadre du projet Hospitam, piloté par Claire Fauchon-Claudon, bénéficiaire de la première édition du dispositif ELAN-ERC. Elle est actuellement en post-doctorat dans le cadre du projet Hairesis auprès de Madalina Dana, lauréate de l’appel à projets IMPULSION 2020.

Quel est votre parcours ?

Titulaire d’un master en Lettres classiques obtenu à l’Université de Lorraine, je suis ensuite passée de l’autre côté de la frontière pour faire mon doctorat sur la « toponymie de la Pisidie » à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, en cotutelle avec l’Université de Franche-Comté. Par la suite, j’ai eu la chance de faire un stage Eurodyssée à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité (ISTA) à Besançon. Pendant ce stage, j’ai pu créer une base de données valorisant des données de ma thèse, puis obtenir un contrat d’ingénieur d’analyse CNRS au sein du projet ANR « Analyse linguistique des noms de personnes grecs antiques : dictionnaire numérique et imprimé – LGPN-Ling ». J’ai ensuite été recrutée pour un post-doctorat auprès de Claire Fauchon, enseignante-chercheuse à l’ENS de Lyon et bénéficiaire du dispositif ELAN-ERC. Puis cette fois-ci dans le cadre d’IMPULSION, j’ai été recrutée pour un post-doctorat de 9 mois au sein du projet Hairesis, porté par Madalina Dana, enseignante-chercheuse à l’Université Jean Moulin Lyon 3 et lauréate de la dernière édition de cet appel à projets. 


En quoi a consisté votre participation au dispositif Elan ERC ?

Grâce au dispositif ELAN-ERC j’ai pu bénéficier d’un post doctorat de 9 mois dans le cadre du projet Hospitam, dirigé par Claire Fauchon qui aboutira au dépôt, à l’automne 2020, d’une candidature ERC Starting-Grant. Le projet Hospitam porte sur l’hospitalité dans la Méditerranée antique. Lors de ma mission, j’ai été amenée à rédiger le cahier des charges et le plan de gestion de données du projet. Avec ma collègue Sarah Orsini, elle aussi post-doctorante à l’ENS de Lyon, nous avons organisé un atelier pour les chercheurs autour du plan de gestion de données. J’ai également eu l’occasion d’encadrer en partie deux stagiaires l’année précédant leur master. J’espère leur avoir transmis la passion de la recherche.

Aujourd’hui, vous avez été recrutée pour un post-doctorat grâce à l’appel à projets IMPULSION. Pourriez-vous nous parler du projet de recherche dans lequel vous êtes impliquée ?

Je suis actuellement impliquée dans le projet Hairesis, dirigé par Madalina Dana, enseignante-chercheuse à l’Université Jean Moulin Lyon 3 et lauréate de la dernière édition de l’appel à projets IMPULSION. Ce projet porte sur les écoles philosophiques et leurs représentants dans les inscriptions grecques et latines (VIe s. av. J.-C. - IVe s. ap. J.-C.) et étudie l’implantation des écoles philosophiques dans le monde antique. Je suis chargée d’inventorier les inscriptions, de travailler à la constitution de la base de données et de réaliser les cartes.


Que pensez-vous que ces deux programmes ont pu vous apporter ?

Ces deux programmes m’ont beaucoup apporté. Grâce à mon post-doctorat financé dans le cadre du dispositif ELAN-ERC, j’ai acquis des compétences en rédaction de montage de projet, mais aussi en humanités numériques (Fair data) et je me suis familiarisée avec la question de la gestion des données de la recherche. Je suis désormais capable de rédiger un cahier des charges et un plan de gestion de données en français et en anglais pour un projet d’envergure, ANR ou ERC. Cela fait une corde de plus à mon arc. Le post-doctorat que j’ai obtenu dans le cadre de l’appel à projets IMPULSION, m’a permis de consolider mes compétences en construction de bases de données, ainsi qu’en réalisation de cartes géoréférencées.


Pourquoi avez-vous choisi le site de Lyon Saint-Étienne pour conduire vos recherches, plutôt qu’une autre ville en Europe ?

J’ai choisi de mener mes recherches à Lyon, au sein du laboratoire HiSoMA en raison des opportunités offertes à l’Université de Lyon, site d’excellence, à la pointe de la recherche, notamment grâce à la labellisation IDEX. Cet environnement est propice à l’apparition de nouveaux projets d’envergure. Le laboratoire HiSoMA héberge notamment le projet ERC Desert Networks ; le projet ERC Synergy Grant DHARMA ; le projet ANR AgroCCol et le projet de recherche collaboratif financé par l’ANR IThAC.
De plus, Lyon est une ville attractive, où il fait bon vivre, avec des opportunités professionnelles. Il y a une qualité de vie qu’il est plus difficile de trouver à Paris, comme se rendre au travail à pied.


Quel impact le confinement a-t-il eu sur votre recherche ? Comment avez-vous adapté votre travail pendant cette période exceptionnelle ?

Le confinement a eu des répercussions sur mon travail, car même si j’ai pu travailler à distance, certains aspects de la coordination du projet ont été impactés. De plus, je dépendais des ressources à ma disposition car les bibliothèques universitaires étaient fermées. Même un mois après la fin du confinement, nous ne pouvons toujours pas consulter les ouvrages non empruntables des bibliothèques, ni faire venir des ressources d’autres universités. J’ai dû m’adapter à ces conditions particulières, j’ai travaillé à la maison, au calme, et j’ai gardé un rythme de travail soutenu et une pratique régulière du sport en visio.