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Ils font l'Université de Lyon : interview de Gérard Chuzel

Le 1 octobre 2020

Alliance Brésil
Gérard Chuzel, représentant de l’Université de Lyon au Brésil  - 2020
Gérard Chuzel, représentant de l’Université de Lyon au Brésil - 2020

L'Université de Lyon est partie à la rencontre de Gérard Chuzel, représentant de l’UdL au Brésil depuis le début de l’année 2020 afin d’échanger sur son parcours et ses missions du quotidien.

Quel est votre travail au quotidien en tant que Représentant UdL au Brésil et votre vision de la représentation ?

La veille, le suivi des projets en cours ou en perspective en lien avec le SAPI (Service attractivité et promotion internationale) de l’UdL, la diffusion des opportunités de nouvelles collaborations et l’accompagnement de leur mise en œuvre, l’appui aux étudiants brésiliens dans leur projet de mobilité internationale sont mes principales missions.
Le Bureau de représentation reste l’outil privilégié d’interface et de facilitateur entre initiatives brésiliennes et françaises. Il traduit l’investissement de l’UdL au Brésil aux yeux des instances françaises, des agences de financement et de l’ensemble de la communauté scientifique et universitaire brésilienne.


Pourquoi avoir rejoint la COMUE Université de Lyon ?

Dans le cadre de ma mission comme Attaché pour la Science et la Technologie à Sao Paulo de 2011 à 2016, j’ai eu l’opportunité d’accueillir diverses missions de l’Université de Lyon, accompagner les négociations d’accords, en particulier avec l’USP et ainsi connaître les ambitions de l’Alliance internationale au Brésil. Rejoindre cette initiative en pouvant s’appuyer sur les moyens financiers dégagés dans le cadre de l’IDEXLYON constituait pour moi une opportunité unique pour à la fois valoriser ma connaissance de l’environnement scientifique, institutionnel et économique brésilien et contribuer au renforcement de la coopération franco-brésilienne à laquelle je suis très attaché.


Quelles sont les grandes étapes de votre carrière ?

Ingénieur des Ponts, des Eaux et Forêts, avec un intérêt tout particulier pour la recherche, l’innovation et l’international, toute ma carrière professionnelle s’est déroulée en alternance entre séjours en France en gestion de la recherche en assurant diverses responsabilités d’animation scientifique et de direction au sein d’organismes de recherche, le CIRAD, le Cemagref (IRSTEA) et son Institut Carnot, et affectations longue durée pour le compte du Ministère des Affaires étrangères (4 ans en Colombie, 11 ans au Brésil sur deux séjours). Enfin, de 2017 à 2019, j’ai assuré la représentation au Brésil du réseau des écoles d’ingénierie franciliennes ParisTech.

Quels sont les atouts scientifiques du Brésil à mettre en avant au sein de l’Alliance internationale ?

Le Brésil avait fortement investi dans la période faste des années 2000 dans l’enseignement supérieur et la recherche, contribuant ainsi à se faire reconnaître par la communauté scientifique internationale (13ème rang mondial en termes de publications) et permettant toujours aujourd’hui de pouvoir s’appuyer sur des ressources humaines compétentes et de disposer d’infrastructures performantes, mais avec de fortes disparités, entre l’Etat de São Paulo (42 % des publications, dont la moitié pour la seule USP) et le reste du Brésil. Le partenariat stratégique construit avec l’USP et le soutien de la puissante Fondation d’appui à la recherche de l’Etat de Sao Paulo (FAPESP) est un gage de pérennisation des nombreuses collaborations déjà existantes.

Quels sont les grands axes de travail à venir pour de la zone Brésil de l’Alliance internationale ?

Avec les appels conjoints avec l’USP et la FAPESP lancés en 2019 et 2020 sur les trois grands axes scientifiques portés par l’IDEXLYON (« Biosanté et société », « Sciences et ingénierie » et « Humanités et urbanité »), la valorisation des dynamiques mises en place et des résultats obtenus auprès des différents acteurs de l’écosystème brésilien est un enjeu essentiel pour asseoir l’UdL comme un acteur incontournable de leur politique d’internationalisation. Ce partenariat structurant fera que nos partenaires vont naturellement prioriser en direction de l’UdL leurs financements qui sont d’ores et déjà affectés avec la pandémie. Avec la reprise des activités progressives au Brésil, le renforcement des collaborations avec d’autres universités d’excellence et le rapprochement avec le secteur socio-économique, et en particulier les entreprises françaises, sont deux chantiers importants pour les mois à venir.